Crédit photo : Family Law Brief
Oui le confinement est nécessaire pour ne pas diffuser le virus, s’y exposer inutilement. Et si ce confinement est protecteur pour notre santé … Il est aussi ce qui peut maintenir un autre danger, celui du confinement qui tourne à la violence, augmentant le sentiment de pression, de part et d’autre, jusqu’à l’intolérable, épuisant les ressources de chacun … ou donnant un sentiment de toute puissance sur l’environnement immédiat. Les femmes victimes de violence développent divers stratagèmes pour se protéger dans cette ambiance : se taire, faire comme si, contrôler tout geste, toute parole, ne pas refuser … espérant ne pas « déclencher » – comme si elles en étaient responsables ? … Tout en s’interrogeant, si cela peut changer, revenir comme au début, « passer le linge à la machine, faites bouillir, voir si les couleurs d’origine peuvent revenir », dit la chanson. Après quatre semaines de confinement, ça bout !
Dès l’annonce du confinement, cela a été notre souci : maintenir un contact possible avec toutes celles et ceux qui ont besoin de contacter à l’extérieur, d’avoir des avis, de préparer au mieux le changement nécessaire, et bien sûr de se protéger et protéger les enfants. Le CIDFF des Pyrénées-Orientales, est en télétravail et bien occupé… et reste très préoccupé. Et joignable.
Car cela ne dépend pas que de nous, ou de telle structure ou association. Oui cette préoccupation est partagée. La mobilisation est là … mais elle doit évoluer.
Dès la première semaine de confinement, les appels ont augmenté. Des mesures d’urgence ont été mises en place après les annonces gouvernementales. Nous remercions tous les pharmaciens qui participent à cette action d’information et de relais dans une période où ils sont sollicités sur de multiples fronts (masques, rupture d’approvisionnement, etc.) Et la réactivité des organisations territoriales pour les hébergements d’urgence.
Il est possible de prévenir la police par SMS 114.
Mais après quatre semaines, les situations évoluent. Et nous devons, toutes et tous, en prendre la mesure, poursuivre et nous adapter. Il ne s’agit pas « seulement » des mesures d’urgence, mais de pouvoir passer le message à celles et ceux qui sont enfermés dans des situations enkystées, ou le silence s’est installé, le sentiment de désespoir, de perte d’espérance dans la possibilité d’en sortir, de ne voir que le maintien de la situation comme seule issue … « Résister parfois c’est rester, résister parfois c’est partir… » disait Christiane Taubira au moment de son départ du gouvernement. Et dans les situations de violences conjugales, partir mais pas n’importe quand et n’importe comment.
Toute l’équipe du CIDFF (centre d’information sur les droits des femmes et des familles) rappelle que les droits des femmes persistent en temps de confinement. Que les situations de non urgence sont le meilleur moyen de penser les solutions avec les personnes, de construire avec elle, la solution avec les moyens voulus, en temps voulu. Que ces situations nécessitent que nous soyons toutes et tous à l’écoute des petits signes, de ce souci de l’autre, en ces temps de confinement où nous nous voyons moins.
Vous pouvez joindre le CIDFF pour nous évoquer une situation, vous informer sur les gardes d’enfants, le logement, sur vos droits sociaux, réfléchir à votre situation dans l’emploi, envisager une formation… Le confinement c’est aussi le temps de faire un projet. Un projet qui n’est pas seulement de supporter la violence jusqu’à ce qu’elle cesse.
Nous remercions tous les commerçants, toutes les personnes, qui participent à relayer l’information pour qu’elle rentre dans les foyers. Merci pour cette solidarité du quotidien de la proximité. Et c’est aussi ce que nous proposons à ceux qui nous contactent, des réponses adaptées à leur situation, dans leur contexte géographique que nous connaissons, en proximité.
Je le rappelle ce qui se passe dans les foyers n’est pas que de l’intime, quand il y a de la violence, il s’agit d’un domaine public. Le silence est le pire remède.
Merci de faire passer le message.
Les services d’aide aux femmes victimes de violences des CIDFF continuent à accueillir les femmes. N’hésitez pas ! Contactez-nous au 04 68 51 16 37.
Les CIDFF d’Occitanie en période de COVID 19 poursuivent leurs missions et demeurent à votre écoute. Un CIDFF par département pour des réponses locales, adaptées à votre situation. Que ce soit en situation difficile, pour vous et vos proches (menaces, violences psychiques, physiques) ou pour des questions juridiques notamment sur les gardes d’enfants, vos droits, votre situation dans votre parcours professionnel ou des questions concernant des personnes proches.
Contactez-nous :
ARIEGE : 06 72 98 85 11 – cidff.ariege@wanadoo.fr
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Centres d’Informations des Droits des Femmes et des Familles :
Des parcours pour sortir des violences depuis de nombreuses années
Au plus près des femmes, pour les défendre, soutenir leurs projets
Et cheminer toutes et tous vers l’égalité Femme-Homme.
La FRCIDFF Occitanie :
Une dynamique régionale pour les droits des femmes.
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