Crédit photos : presse jordanienne
Le 18 et 19 mars 2023 à Amman, le gouvernement Jordanien représenté par la sénatrice Dr. Maysoon Otoum a organisé un colloque international en partenariat avec le sénat, l’Organisation des Femmes Arabes représentée par Dr Fadia Kiwan, German Cooperation Deutsche Zusammenarbeit, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et l’Association des Sociologues Arabes représentée par Dr Mohamed Farhat.
Mettre sur pied une société plus juste et plus inclusive passe fondamentalement par les droits inclusifs qui permettent aux femmes de contribuer au développement global, voire mondial. Ce développement est le signe d’une consolidation de la paix mondiale. Des actions concrètes sur le terrain sont nécessaires pour garantir le bien-être de toutes les femmes et des filles, car celles-ci devront exercer leurs droits de façon égale, « y compris leurs droits sexuels et génésiques ».
En dépit des progrès réalisés dans l’autonomisation des femmes, d’autres actions devraient être effectuées et accentuées parce que les femmes et les filles continuent de souffrir de discrimination et de violence dans le monde arabe. De nombreux facteurs contribuent à renforcer la vulnérabilité des femmes notamment sur la question de la représentation et la représentativité des femmes dans certains domaines, les violences de toutes sortes contre les femmes, l’accès inégal au travail rémunéré, la parité sociale, la faiblesse des revenus, le manque de protection sociale et la persistance des préjugés sexistes.
C’est préoccupant de voir qu’au XXIe siècle, la femme est toujours victime d’actes de discrimination basés sur les stéréotypes et de toutes formes de violence. D’autant plus que le monde est confronté à une grande instabilité et des crises dans de nombreuses régions et pays arabes, de forts déplacements de population ainsi qu’une violence extrême à l’égard des femmes et des filles. Les femmes sont malheureusement les plus exposées à de nouvelles menaces, y compris l’impact des changements climatiques.
On ne peut parler d’inclusion de la femme dans le développement globale sans évoquer un travail de fond sur la question des droits des femmes. On ne peut aborder le développement global, mondial sans prendre en considération la place que devrait occuper tout naturellement la femme dans cette nouvelle dynamique. Prendre en compte ses potentialités suppose au préalable de lever les freins qui découlent d’un certain nombre de clichés dont elle est le sujet. Ces topiques doivent être l’objet de toute notre attention en menant des actions concrètes qui participent à mettre en échec ces idées reçues.
Des progrès doivent être réalisés dans les domaines : cultuel, culturel, social, économique, politique, éducatif, médical. Pour une réelle participation des femmes au développement, l’inclusion des femmes doit être à tous les niveaux. Au-delà de la mise en œuvre de projets, il faut de surcroît un suivi de ce programme.